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11 jours à Bali



Bali est la vitrine touristique de l'Indonésie. Essentiellement pendant les deux mois d'été et les vacances de Noël, occidentaux aussi bien qu'asiatiques viennent profiter des nombreux charmes de l'île. J'étais un peu sceptique en y arrivant en plein dans l'un de ces deux temps forts de l'année, mais heureusement j'ai été bien vite rassuré.

Dès notre première nuit sur la Péninsule de Bukit, nous avons trouvé un hôtel presque vide. La plupart des touristes se massent dans les grands complexes hôteliers de Kuta, Sanur ou encore Nusa Dua, afin d'être au plus près des plages du sud de l'île, de ses principaux spots de plongée, et des belles vagues de l'Océan Indien qui font tant rêver les surfeurs. Presque tout le reste de Bali est heureusement épargné par le tourisme de masse et ses excès, au moins de mi-octobre à mi-mars durant la saison des pluies.

Ce facteur est à prendre en compte pour tous ceux qui visitent Bali au cours de cette période. Les commerçants des marchés, chauffeurs de taxi et autres hôteliers, demandent systématiquement les prix qui s'appliquent en haute saison. Après quelques minutes de marchandage, ils revoient inévitablement leurs exigences à la baisse parce qu'ils n'ont que peu de clients.

L'économie balinaise est de plus en plus tournée vers le tourisme depuis trois décennies. Ces professionnels ont trop besoin de l'argent des touristes pour refuser de baisser leurs prix, surtout qu'il suffit de faire jouer une concurrence qui ne manque pas pour trouver moins cher.

Même pour les locaux, tout est négociable à Bali. Il est souvent clairement affiché que les tarifs sont différents pour les indigènes et les étrangers, mais il s'avère tout de même utile de demander un ordre de prix à un balinais avant de se lancer dans la moindre négociation. Les sommes initialement demandées sont tellement exorbitantes qu'il est difficile de se rendre compte de la valeur réelle d'un bien ou d'un service, surtout avec le taux de change actuel de la roupie indonésienne (12 000 roupies équivalent à 1€). Il n'est pas rare de diviser les prix finaux par dix.

Bien qu'un peu rébarbatif à la longue, le marchandage fait montre de la chaleur et de l'enthousiasme balinais. Les négociations se passent toujours avec le sourire et dans la bonne humeur, elles sont comme un jeu. Une fois un prix fixé, il est toujours respecté, et un chauffeur de taxi pourra passer une heure à chercher une adresse pour déposer son client au bon endroit.

A chaque fois qu'un touriste leur demande son chemin, les locaux lui répondent gracieusement et tentent de se faire comprendre, soit par les gestes, soit par les quelques mots d'anglais (voire même de français) que de façon surprenante tous maîtrisent plus ou moins.

Un autre trait important de la vie balinaise demeure la religion. Seule île hindouiste de l'archipel indonésien, la ferveur religieuse et la volonté de l'afficher sont très présentes. Les représentations de divinités sont abondantes, les processions quotidiennes. Tous les matins, les maisons, bus et autres scooters sont bénis et ornés d'un bouquet de fleurs ou de quelques grains de riz déposés sur une feuille de bananier.

Dans le même temps, les balinais n'hésitent pas à exploiter cette spécificité en rendant payant l'accès aux principaux lieux sacrés. Ils peuvent également faire croire qu'un guide (payant bien sûr) est obligatoire pour accéder à certaines parties des temples en raison d'une quelconque « cérémonie », alors qu'en réalité il n'en est rien.

Les paysages naturels de Bali sont magnifiques. La majorité de l'île est couverte de rizières, vastes champs ou successions de petites terrasses suivant le terrain. La végétation est luxuriante, les bosquets de palmiers fournis et les fleurs très colorées. L'île compte également de nombreux volcans, qui donnent naissance à des panoramas impressionnants. Le mont Agung culmine notamment à plus de 3 000 mètres au dessus du niveau de la mer.

Nous avons cependant trouvé le snorkelling (plongée avec masque et tuba) assez décevant. A la moindre vague, le sable noir de la majorité des plages assombrit encore davantage une eau déjà rendue bien trouble par la pollution et la présence de nombreux sacs plastiques ou autres déchets.

Cette pollution provient d'un tourisme mal contrôlé, mais également d'un manque évident d'infrastructures. Le système de traitement des ordures est très peu développé, et dans les villages les habitants brûlent encore leurs déchets au lever du soleil ou à la tombée de la nuit. De même, mis à part dans le sud de l'île, les routes sont en mauvais état et les transports publics rares, lents et délabrés. L'argent du tourisme ne semble pas toujours profiter au secteur public.


 

VIDEOS

Premier acte du spectacle de danse balinaise à Ubud. Le regard et le mouvement des doigts de ces jeunes femmes sont fascinants:
http://www.youtube.com/watch?v=stxxjg8hha4&feature=youtu.be

La danse de l'oiseau, au milieu du spectacle:
http://www.youtube.com/watch?v=Ymgw3_dS07g&feature=youtu.be

Les bus publics à Bali sont bondés, étouffants, et excessivement lents. La preuve en image:
http://www.youtube.com/watch?v=TYDJQx_k1-4&feature=youtu.be

Parfois à Bali la route soudainement s'arrête pour se transformer en chemin, ou bien comme ici pour laisser passer le cours d'une rivière:
http://www.youtube.com/watch?v=pi_ZtJHCOpI&feature=youtu.be

La sinueuse route panoramique entre Amlapura et Amed, à l'est de Bali:
http://www.youtube.com/watch?v=gY2RFt7wNuM&feature=youtu.be

Une longue procession hindoue sur une route de l'est balinais:
http://www.youtube.com/watch?v=RMp2pVFsCjg&feature=youtu.be


 

PHOTOS

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